Peintre japonaise en Bretagne

Je suis venue en France pour apprendre les techniques du vitrail, chez un maître verrier japonais, installé à Montargis. Je souhaitais ensuite monter un atelier d'artiste avec mon père, peintre et artisan potier amateur au Japon. Les rencontres de la vie m'ont fait rester en France, d'abord à Paris, puis dans la région de Montpellier. Je me suis installée en Bretagne en 2017, au sein d'un village côtier où la campagne rencontre la mer. Je connaissais déjà les paysages de la Bretagne, mais jour après jour, j'étais conquise par la beauté des lieux. C'est la Bretagne qui m'a donné envie de peindre à nouveau.

Les visites régulières de mon père en bretagne

Mon père, artiste peintre amateur au Japon, venait chaque année me voir en Bretagne. Il adorait les peintres de l'école de Pont Aven et prenait un grand plaisir à séjourner tantôt à Pont Aven, tantôt dans le Golfe du Morbihan. J'ai partagé plusieurs journées à peindre la bretagne avec lui. C'était de beaux moments d'échange et de partage. C'est suite à son décès, en 2023, que j'ai décidé de me consacrer à la peinture.

Ces paysages qui me rappellent parfois le Japon

Pour moi, peindre la Bretagne, c'est aussi, je crois, évoquer les paysages de ma terre natale. Née et élevée au Japon, je me souviens des mers et des peintures japonaises. Le littoral breton m'offre cette opportunité de peindre la mer. Je retrouve en bretagne, les côtes et la mer, telle que je les cotoyaient au Japon. Peindre ici en Bretagne, c'est aussi honorer mes racines, ma famille, ma culture.

Peindre en monochrome

Pour peindre les mers bretonnes, j'utilise la couleur de l'encre pour créer un contraste entre les coups de pinceau et la surface blanche du papier washi. Je prends plaisir à peindre la mer en monochrome. Les vagues, le ressac, les rochers, sont davantages sublimés en monochrome qu'en couleurs. La côte sauvage de Quiberon a été un accélérateur dans cette envie de peindre en monochrome. J'ai eu la chance d'exposer mes tableaux à la Maison du Phare à Quiberon en juillet 2025. J'ai alors pu observer des réactions du public plus intenses face à mes tableaux monochromes. Le public veut pouvoir s'immerger dans un tableau et imaginer la suite. Mes peintures monochromes offrent ce voyage.

La grande question

Je me pose souvent cette question : Aurais je repris la peinture si je n'étais pas venue m'installer dans la région du Golfe du Morbihan ? Je ne peux y répondre. Aujourd'hui, je revendique être une peintre japonaise en Bretagne. La Bretagne est sublime. Je comprends qu'elle ait été une terre des peintres et je vais essayer de l'honorer.

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